dimanche 22 février 2009

Pensées et Aphorismes

Le jugement d'autrui ne porte jamais vraiment sur toi, mais juste sur la part de lui-même qu'il voit et reconnait insconsciemment en toi

Personne ne peut connaître ses limites avant de les
avoir franchies.

Le gourou t'attire jusqu'à lui,
le Maître authentique te tire jusqu'à toi.
L’expérience montre que les hommes qui savent se comporter le plus librement dans la vie, sont aussi ceux qui ont connu la vénération à l’égard de qui la méritait. Le respect est à sa place partout où il jaillit du fond du coeur. (R. STEINER)

Tout est Un. Tout est Vibration. Tout est Amour.
Seul le point de vue diffère.

Toute Vérité se doit d'être vécue si l'on veut la comprendre.Pour comprendre pleinement une Vérité, il ne suffit pas de l'entendre,il faut surtout l'appliquer.

Toute pédagogie se doit d'accueillir l'apprennant là où il l'est et de l'accompagner là où il va.

C’est l’Etude qui te fait grandir et non ce que tu étudies. C’est l’Action qui t’élève et non ce que tu fais. Ne confond pas l’écorce de l’arbre et l’Essence de son fruit.

L’homme qui étudie l’humain ne le fait qu’à la hauteur de son regard. Lorsqu’il tourne ce regard vers Dieu avec Constance et Humilité, il se retourne en Dieu, c’est alors qu’apparaît la Part Divine de l’homme, c’est à dire son Âme.

Si la montagne ne vient pas à toi, laisse la où elle est. Elle est déjà en toi et attend simplement que tu la laisse émerger.

La Connaissance du Mystique est déjà dans le regard qu’il porte sur les choses de ce monde dont il dévoile la Véritable Nature.

Quand l’homme apprend à ne pas juger Dieu à travers le prisme dualiste du bien et du mal, il devient alors capable de se contempler à travers le regard unique du Divin qui existe en lui.

Sur le Sentier Mystique, le développement intérieur s’opère dans la Rigueur vis à vis de soi-même et dans l’Indulgence vis à vis d’autrui.

Les leçons que la Vie nous donne ne se révisent que dans l’Action et ne prennent leur sens que dans l’Expérience.

Lorsque nous arrivons à taire le bavardage incessant de notre mental concernant ce que nous pensons être notre relation au monde, nous devenons le réceptacle du murmure de notre âme qui nous parle du véritable lien qui, tous, nous unit à l'Âme de notre univers et, par-delà, à la Conscience Cosmique.

Ce ne sont pas les hommes destructeurs, séparateurs et négatifs qu’il faut combattre, mais les idées constructives, unificatrices et positives qu’il faut défendre.

L’Usage des Vertus est la Porte Etroite par laquelle tu peux laisser éclairer ta vie par le Soleil Sacré de la Divinité qui habite en ton cœur.

Si nous n’avons pas besoin de la Philosophie pour être Heureux, nous pouvons en avoir besoin pour cesser d’être malheureux.

L’Essentiel de notre Vie n’est pas dans ce que l’on sait, mais dans ce que l’on cherche.

Le flot des mots n’exprime, le plus souvent, que l’incapacité de notre mental à atteindre la Divinité du Silence.

Le Temps accordé à une Voie Initiatique n’est pas un temps perdu, mais un Temps gagné car retrouvé.

Quand le mal apparaît, c’est qu’il est déjà prêt à s’en aller Quand le mal disparaît, c’est que le Bien s’est installé.

La nuit de l’égo ignorant prépare déjà l’émergence du Soleil de la Connaissancequi annonce l’Apogée de l’Âme.

Même si l’homme pense ne pas choisir les circonstances de sa vie, il peut du moins choisir ses réactions face à ces circonstances.

L’Univers appartient à celui qui le redécouvre au Centre de lui-même.

Sur le Sentier Initiatique, la douleur peut empêcher l’homme de marcher, mais jamais d’avancer.
Le Mystique Véritable ne cherche pas à transformer le monde, il se contente d’y participer en toute conscience

L’Homme contemple l’Horizon à la hauteur de son regard. La Femme accueille l’Horizon en elle et élève son Âme au firmament des Cieux.

Nous fondons d’abord nos certitudes en nous, ensuite nous les retrouvons dans l’Autre.

La Connaissance n’annule pas la Souffrance. Elle permet de l’accepter et de l’intégrer. Ainsi, nous ne souffrons plus de la Souffrance.

Les Pensées les plus élevées peuvent être dévoyées par les oreilles basses et les mauvaises langues. Par contre, même ce qui nous semble bas peut servir de support à une haute méditation.

La meilleure façon de vaincre un ennemi est de l’intégrer.

Le monde appartient à ceux qui savent le rêver.

Ceux qui font le mal devant notre regard expriment le mal qui est en nous. Les rejeter, c'est rejeter une part de nous-même, et nous condamner nous-même à vivre incomplets.

Même si tu ne peux prévoir le futur, tu peux, par contre, contribuer à ton avenir.

La meilleure façon de prévoir le futur, c'est encore de le créer.

La seule Lumière que l'on puisse vraiment regarder en face sans être aveuglé, c'est la sienne.



Mes textes "Philo"


Ces textes sont de moi, mais ne m’appartiennent pas.
Ils m’ont bien servi.
J’espère qu’il en sera de même pour vous.
Leur but est de servir de support de méditation.
Ils sont un commencement et non une fin.

René.Janus.


1. Philosophie mystique

La Quête Insensée
La Quête de l'Absolu
Le Livre de la Vie
La Réincarnation Intemporelle
L'évolution traditionnelle
De l‘Idée à la Réalisation
Liberté et évolution
L'Humilité
L'Utopie
La Lumière Manifestée
Les manifestations de l'Ame


2. Philosophie relationnelle

Lettre aux déprimés(juillet 1993)
Retrouver l'Enfant
Oser Ecrire
L’Unité du Cercle et du Point
L'Agressivité


3. Philosophie politique et sociale

De l'usage de la liberté
Sport et intégration sociale







1. Philosophie mystique


La Quête Insensée

Une quête est une recherche de quelque chose que nous ne possédons pas pour l'instant. Ce que nous possédons, en revanche, c'est la certitude que cette chose existe, quelque part, et nous attend.

C'est un sentiment curieux qui nous pousse à croire que, au-dela du temps, parfois plusieurs millénaires, quelque chose à été conservée, préservée, réservée à notre intention.
Alors, nous cherchons. Nous enquêtons. Nous déroulons le fil d’Ariane dans le labyrinthe de notre cheminement de pensée.

Car, et c'est la l'essentiel, l'outil prédominant dans une telle recherche, c'est notre intuition.

Convaincu du bien fondé de notre comportement, nous nous mettons á l'écoute de l'écho de certaines de nos pensées se répercutant d'un côté á l'autre de notre conscience. Nous saisissons au rebond quelques unes de ces pensées et, par un effort de notre volonté, les ramenons de ce côté du monde où elles prennent une signification. Cette signification nous permet d'avancer d'un pas sur le chemin de la vérité.

Nous sommes en mesure d'interpréter les événements qui passent à la portée de notre perception. Et c'est ici que cela peut paraître insensé. Nous utilisons ce qui nous est propre, la perception de notre vie, l'interprétation des événements qui la composent, la force de notre volonté qui nous permet de retenir quelques unes seulement de nos pensées. Nous sommes la seule personne vraiment en mesure de comprendre la portée et le sens de nos actes qui découlent de nos intuitions et du cheminement qu'elle nous permet de réaliser.

Les autres personnes n'ont pas accès à cette compréhension. Nous pouvons en communiquer une partie, mais pas la totalité. De plus, ce qui est transmis sera compris en fonction du niveau de conscience atteint par la personne avec laquelle nous cherchons á communiquer. Si les niveaux de conscience ne correspondent pas, il ne peut y avoir communication. Il ne peut y avoir transmission que si le langage utilisé de part et d'autre est le même. Autrement, les messages sont tronqués.

D’où la difficulté que l'on éprouve parfois face au besoin que l'on a d'être compris, d'être reconnu. On parle, on écrit, on crie, on hurle et seul l'écho nous répond, reflet de notre propre voix. Nous sommes seuls face au sens de notre destin.

Nous avons, parfois, pour un temps, un compagnon de route. A ce moment, il peut, il doit y avoir échange, partage, enrichissement mutuel. Enfin quelqu'un qui peut nous comprendre. Où du moins essayer. Il faut en profiter. Saisir ces instants passagers de communions qui vont combler pour un temps notre besoin de partage et d'amour.

Il se peut que cette coïncidence dure ou non. Aussi, chaque instant est sacré. Les gens qui peuvent se mettre au diapason sont rares, aussi, il faut les en remercier car ils viennent briser la solitude de notre quête.

Finalement, cette rencontre transfigure, même si elle est fugace, la Réunion Finale.
Car nous recherchons tous, avec nos moyens et nos niveaux de conscience différents, la même chose. Et quand nous l'aurons trouvé, nous serons tous enfin réunis.

Tous les chemins mènent à Rome. Il y a une infinités de chemins, il y a une infinité de pèlerins, mais il n'y a qu'une seule Rome. Nous en avons tous la même image tout au fond de notre Etre. En réalité, nous sommes déjà tous réunis par cette quête insensée.



Le Livre de la Vie


La vie, notre vie, peut être comparée à un livre que nous écrivons au fil de nos jours. Chaque page achevée est complète. Chaque mot compte. Chaque lettre utilisée est importante. Tous les sujets évoqués et développés occupent la place qui leur a été attribuée de toute éternité, ce en fonction du livre de la vie dont ils composent la trame.

Lorsqu’une période de notre vie s'achève, que nous avons pleinement profité des occasions qui nous ont été offertes de nous améliorer, il est temps, alors, de tourner la page et de commencer l'écriture du texte suivant.

Pourtant, si nous avons omis quelque chose ou commis des erreurs, c'est la cohérence de l'entièreté du texte qui est menacée. Dans ce cas, même s'il nous semble avoir tourné la page, nous en subissons encore inconsciemment les conséquences dans notre vie actuelle.

C'est un peu comme si notre inconscient nous avait fait écorner la page où se situe notre erreur ou notre oubli. Cela crée comme une épaisseur qui va nous gêner dans l'écriture des pages suivantes, voire même provoquer, dans la trame de notre vie, des ratures, des plis ou des déchirures. Cette épaisseur va se répercuter de page en page, toujours un peu plus fortement, jusqu'au moment où nous prenons conscience des difficultés que nous vivons et de la cause intérieure qui les provoque. Il nous faut alors interrompre le cours actuel de notre vie et retourner à cette page, responsable de nos problèmes.

Est-il possible de rectifier le tir? Tout dépend du temps que nous mettons pour réaliser notre prise de conscience. Plus de temps s'écoule et plus longtemps durera la réparation.

Les erreurs peuvent-elles être intégralement rectifiées? Cela dépend de leur gravité. Une seule chose est sûre: Le livre sera plus jamais identique à un livre neuf. C'est notre vie et nous devons l'assumer entièrement, jusqu'au bout, avec ses erreurs, oublis, manquements,... Ceux-ci, même si nous avons cru pouvoir les nier, resurgissent toujours à un moment donné ou à un autre, souvent quand on s'y attend le moins. Ils reviennent en quelque sorte empoisonner notre vie actuelle dans un grand retour de manivelle.

Alors, essayons de (re)prendre conscience, le plus souvent possible, de nos pages écornées et ayons le courage de nous relire jusqu’au bout. Ces erreurs restent, malgré tout, des traces de nous-mêmes et sont riches d'enseignement pour qui accepte de les assumer pleinement. En fait, c'est de nos erreurs que nous apprenons souvent le plus. En conséquence de quoi nous pouvons dire que le livre de notre vie est un livre scolaire. En le parcourant régulièrement, nous développons la sagesse qui réside en nous.

Nous apprenons à nous connaître et à obéir aux lois de notre nature, reflet des Lois de la Nature. Une de ces lois à été traduite par le précepte suivant: Connais-toi toi-même...


L'évolution traditionnelle


Habituellement, dans le sens commun, " Evolution "est synonyme de mouvement, " Tradition " de fixité.

Un être naît à la vie et, par le jeu du hasard et de la nécessité s'adapte, évolue, s'améliore en fonction de la niche éco-systémique qui l'entoure. Le monde évolue et l'être suit le mouvement. Il grandit en interaction avec les forces qui l'environnent. Prends, reçoit, récolte, mais aussi donne, partage, construit. Bientôt, les interactions progressent dans l'autre sens. L'homme influence, manipule parfois, croit contrôler, souvent, les autres personnes, les événements, le monde. Il détient le savoir, le pouvoir, l'argent. Il ne résout plus les problèmes, il les devance. Il prévoit, calcul, planifie, organise. Sa relation au monde se structure.

Pour ce faire, l'homme n'est pas seul. D'autres, avant lui, ont déjà emprunté le même chemin et y ont planté des balises, des repères. Parmi ceux-ci, certains, plus impressionnants que d'autres, ont marqué leur époque, leur génération. Ils sont devenus de véritables maîtres à penser, chacun devenant une autorité reconnue dans son domaine respectif.

Dans toutes les catégories des activités humaines se sont ainsi développées des manières de penser, de chercher, d'être, constituant de puissants paradigmes sociaux, politiques, philosophiques, religieux, culturels, artistiques et scientifiques. Ces paradigmes, par l'aspect fiables et sécurisant qu'ils présentent, ont constitué et constituent encore de véritables traditions. Elles en ont en tout cas l'apparence.

Néanmoins, les paradigmes diffèrent des traditions par un point essentiel: Leur durée de vie. Les traditions ont eu des siècles pour être confrontées à la critique. Parfois, souvent même, elles évoluent, s'adaptent à leur époque et à leur contexte, mais ceci plutôt dans leur forme qu'au niveau de leur essence. Les paradigmes, eux, ne changent pas. On change de paradigme. On passe de l'ancien démodé au nouveau adapté en fonction de l'avancée des recherches et des connaissances qui en résultent, ceci, souvent, en passant par une phase de querelles entre les anciens et les modernes.

Toutefois, d'un point de vue traditionnel, le passage par les paradigmes peut permettre à l'homme de se rapprocher de la tradition. Sa recherche du permanent sécurisant peut le conduire sur les chemins de la Tradition et contribuer ainsi à son évolution en lui offrant un vaste cadre adéquat de réflexion.

Tradition et Evolution se rejoignent ainsi en un échange dialectique dont le point focal est l'homme.


Liberté et évolution

La liberté est une prison sans barreaux. C'est la plus grande des contraintes car elle nous oblige à poser des choix. Nous forgeons nous-mêmes nos propres barreaux. Nous sommes nous-mêmes la prison et le prisonnier. Nous délimitons le cadre de notre évolution, cadre que nous maintenons consciemment ou non le temps d'une évolution. Puis, la prison devient trop petite. Nous manquons d'air et d'espace. Le moment est venu de se rappeler que ce qui a été fait peut être défait. Nous pouvons démonter les barreaux et les poser un peu plus loin. Nous pouvons écarter les murs et élargir le champs de notre conscience. Rien ne nous est vraiment inaccessible. Seul notre choix restreint notre liberté de mouvements, d'actions mais aussi de paroles et de pensées. Ce choix, nous le posons ici et maintenant, l'espace d'un instant, puis l'instant suivant, tout au long de notre vie.

La vie est une succession d'instants, une succession de choix. Nous héritons de l'effet de nos choix passés. Ces effets nous libèrent ou nous enferment un peu plus. Notre situation actuelle dépend de nos choix antérieurs et de la vision plus ou moins claire, plus ou moins déterminée, de nos objectifs et des besoins qui en découlent. Il est une chose d'aspirer à la sécurité d'une prison douillette ou à la liberté de grands espaces. Il est une autre chose de savoir ce que l'on désire en faire.

La liberté, cela se décide, cela s'acquiert, mais aussi, cela s'assume. Avons-nous vraiment les facultés nécessaires pour profiter pleinement de la liberté à laquelle nous aspirons? Sommes-nous vraiment capables d'assumer la responsabilité de nos choix? Cette interrogation est, pour moi, indispensable à toute tentative d'expansion.

Nos capacités découlent de nos choix antérieurs. Nos choix actuels vont influencer nos capacités ultérieurs. Nos objectifs de demain sont notre liberté d'aujourd'hui. Posons les judicieusement afin que notre évolution passe par toutes les étapes nécessaires et que nous profitions pleinement de chaque étape.

Notre prison actuelle, que nous avons nous-mêmes forgée, contient déjà tous les matériaux nécessaires pour notre évasion. Mais, nous devons en faire le tour un nombre de fois suffisant pour être certain que nous avons utilisé l’entièreté des choses que nous pouvions y trouver. Cela sera un garant de la richesse de notre prison suivante et la réussite de nos projets.

Nous pouvons construire le futur, nous pouvons maîtriser notre évolution.

Nous pouvons choisir.


Utopie


L'Utopie est un rêve qui attend, pour se réaliser, que nos doutes soient levés. Elle contient en elle ces deux éléments contradictoires, le désir de la réalisation et les doutes concernant l'effectivité de cette réalisation.

L'Utopie nous semble, dans l'instant, complètement irréalisable si on considère les éléments constitutifs de notre réalité actuelle. On la confond ainsi aisément avec l'"Idéal", c'est à dire avec un objectif situé à l'infini, les mathématiciens diraient à la limite, et que l'on ne peut donc atteindre, mais vers lequel on se doit de tendre en respectant une certaine ligne de conduite.

Pourtant, l'Utopie n'est pas un idéal inaccessible. Certaines grandes réalisations que nous considérons aujourd'hui comme de véritables chefs-d’oeuvre ont du être vécues à l'époque en tant que projets utopistes par ceux qui n'y croyaient pas. Nous devons à la conviction et à la ténacité de leurs auteurs de pouvoir , aujourd'hui, profiter de l'apport de ces chefs-d’oeuvre. Ils ont oser défricher des territoires incultes et ont aplani nombre d'embûches afin de nous montrer la voie. Si les difficultés, paraissant parfois insurmontables, ont du , à certains moment décourager ces pionniers, ceux-ci ont eu la faculté de les vivre comme autant de défis à relever. Nous devons leur en être redevables pour cela, même s'il arrive souvent que nous oublions tous les efforts qui ont dû être fournis pour que certaines inventions ou certains concepts auxquels nous sommes aujourd'hui habitués voient le jour.

Nous mêmes, suivant cet exemple, nous devons nous accrocher à nos rêves et essayer de les réaliser si , malgré les difficultés éprouvées, nous sommes convaincus de la possibilité de leur réalisation et que cela peut apporter quelque chose de positif au monde. Cette attitude, nous la devons à nos enfants car c'est pour eux que nous préparons le monde de demain en améliorant le monde d'aujourd'hui. Pour ce faire, nos utopies constituent un outil de première force dont l'usage est certes difficile mais dont la réalisation doit nous permettre de prouver que le temps des pionniers existe toujours et que nous avons encore la faculté de le concrétiser.

Les manifestations de l'Ame

L'Ame existe. Depuis des millénaires, les religions, les philosophes , et jusqu'au langage courant, partout dans le monde, font référence à cette existence. Certaines personnes sont convaincues intrinsèquement de cette existence. D'autres, en revanche, sont perplexes et demandent, à juste titre, à voir. Ceci correspond à deux manières d'aborder la relation avec notre âme: soit on est convaincu en notre fort intérieur de son existence, soit nous avons eu la chance d'en faire l'expérience. Une troisième possibilité consistant dans une attitude de refus ou de négation pure et simple.

Quoi qu'il en soit, le fait que l'on croit ou non à l'existence d'un phénomène n'a aucune incidence sur le phénomène en lui même et sa capacité à se manifester. Toutefois, cela peut interférer au niveau de la perception de cette manifestation sur le plan du règne humain.

Dans la mesure où l'âme existe, celle-ci fait partie de nous. En fait, elle constitue la partie la plus intime de notre être, ce qu'on l'on qualifie de Quintessence. C'est une parcelle du Divin qui existe en nous, ce qui nous relie au Grand Tout et qui fait que notre vie trouve sa place dans la Grande Evolution Cosmique.

Finalement, chacune de nos pensées, de nos paroles et de nos actions est l'expression même de cette âme, mais quelque peu modifiée par le filtre de notre vie terrestre. La pureté du message de notre âme doit subir une sorte de transcription entre l'état divin et l'état humain afin d'être mis à la portée de notre compréhension et être traduite sur notre plan.

Notre corps, avec ses composantes physiques, émotionnelles et psychiques constitue un des outils les plus perfectionnés que la Vie a mis au point afin de permettre á l'âme, étincelle divine, de s'exprimer sur le plan physique. Ceci constitue d'ailleurs, pour de nombreux chercheurs, philosophes, religieux, et même, parfois, scientifiques anciens ou modernes, le but de l'humanité:
Participer à l'Evolution Cosmique consistant en la réintégration du monde des manifestations, notre monde physique, dans le monde divin.

Que nous en ayant conscience ou non, cette âme s'exprime donc à travers nous. Notre mission consiste à lui faciliter la tâche en adoptant une attitude d'ouverture et d'écoute intérieure susceptibles de permettre á ses messages de nous parvenir sans subir trop d'altérations et les traduire sous forme de comportements dans notre vie.

Depuis que l'homme a reçu la conscience de lui-même, du monde extérieur et des forces divines qui influencent ces deux aspects du monde, il a développé toute une séries d'activités à travers lesquelles notre âme à la possibilité de s'exprimer d'une manière visible. Citons le chant, la danse, la peinture, la musique, la poésie, le théâtre, la sculpture,... En fait, toutes les activités permettant de traduire par des productions artistiques des notions de Beau, Vrai, Juste, Harmonieux,... Pour des néophytes, ces productions constituent d'ailleurs un premier canal de choix par lequel leur conscience peut s'éveiller á l'existence de leur âme.

Toutefois, on peut encore aller un peu plus loin dans l'expression et la manifestation de l'âme humaine. Si on se réfère aux philosophes de la Grèce Antique, on constate que ceux-ci avaient une vision des activités humaines beaucoup plus en accord avec les lois divines que ce que nous pouvons observer à notre époque. Pour ceux-ci, il était important d'exercer toute activité, quelle que soit celle-ci, avec art. Ainsi, ils parlaient de l'art de la rhétorique, de l'art de la politique, de l'art de la chasse, de l'art de la guerre... Un tel comportement ouvre des perpectives infinies dans la possibilité que nous avons, tout un chacun, de laisser s'exprimer dans chacune de nos activités la sagesse de notre âme. Cela est vrai pour nos activités professionnelles, mais également pour nos activités familiales et relationnelles.

Le bénéfice personnel que nous pouvons retirer de cette attitude est inouï concernant notre propre évolution, mais aussi notre bien-être actuel. De plus, en agissant de la sorte, nous participons à notre échelle, et pourtant à un point dont nous ne sommes certainement pas capables d'imaginer, à l'évolution collective de toute l'humanité. Nous sommes, à ce titre, comme la goutte de rosée qui participe à la formation de l'océan sans lequel toute vie sur terre serait impossible. C'est là qu'est notre mission et notre âme est là, pour peu que nous l'écoutions, pour nous guider dans cette mission.


La quête de l'absolu

Depuis l'aube de l'humanité, des chercheurs que l'on a qualifiés de sages, mages, initiés ou encore maîtres ont étudié les lois de la nature, de l'univers et du monde afin de permettre à ces lois de s'exprimer à travers eux.

Ce faisant, ils ont réussi à se relier au Grand Tout en faisant correspondre leur vie á leur Mission Cosmique, en tant que canal des Forces Cosmiques. Leur Destin était de rayonner sur terre la Sagesse Divine et de contribuer ainsi à l'évolution de l'humanité.

Certains d'entre eux nous ont laissé en héritage des pistes susceptibles de nous aider à trouver à notre tour le chemin de la Réalisation. L'enseignement transmis dans les écoles de mystères de l'Ancienne Egypte, de la Grèce Antique, et celles existant encore de nos jours, en sont un des exemples. Les grands systèmes philosophiques et les religions révélées en sont un autre.

En outre, ces chercheurs nous ont laissé des témoignages sous la forme de constructions ( Pyramides, temples, cathédrales ), de chefs-d’oeuvre inspirés et inspirants( Poèmes, Chants, contes, musiques, peintures, sculptures,.... ), de méthodes collectives ( Rites et rituels ) et individuelles ( Prières, méditation, contemplation ) ainsi que des documents manuscrits. Ces témoignages sont livrés à notre réflexion et demandent une démarche de décryptage pour être compris et interprétés. Cette démarche constitue un des éléments constitutifs du cheminement initiatiques alliant le coeur à la raison. En effet, afin de véritablement assimiler le message qui nous a été transmis par ces maîtres, nous devons utiliser, comme ils l'ont fait eux-mêmes, l'entièreté de nos composantes physiques, psychiques, et émotionnelles afin de retrouver en nous-mêmes la Sagesse Divine et de contribuer, ainsi, à l'expression du lien qui uni le haut et le bas.

Bien entendu, pour arriver à un tel niveau de maîtrise, une seule vie ne suffit pas. L'Ame doit s'incarner un certain nombre de fois et subir ainsi les épreuves de la vie avant de pouvoir s'exprimer d'une manière aussi claire et prégnante au cours de cette vie.

En fait, notre vie actuelle, et les différents événements qui la jalonnent sont une partie seulement des étapes successives d'apprentissage et de mises à l'épreuve par lesquelles nous pouvons atteindre la maîtrise des conditions d'expression de notre âme.

Les maîtres d'autrefois nous ont laissé certains systèmes philosophiques et pratiques destinés à nous permettre de comprendre de quelle manière nous pouvons véritablement saisir la raison de notre existence présente et intégrer cette compréhension dans notre vie quotidienne. Citons parmi les plus connus l'Astrologie, le Yi-king, la Kabbale et l'Alchimie. Chacun de ces systèmes ont été étudiés et appliqués par des chercheurs de cultures différentes qui les ont enrichis de différents apports au fil du temps. Ceci explique que nous trouvions différentes variantes de ces systèmes ( africaines, asiatiques, indo-européennes, nordiques,...) ce qui en rend l'étude plus difficile mais au combien enrichissante.

Finalement, peu importe le système de recherche et de développement employé, car ils mènent tous au même résultat par des chemins qui correspondent à chacun. De plus, la nature de notre âme, elle, ne change pas en fonction de notre appartenance à telle ou telle culture, pas plus que la compréhension que nous pouvons acquérir concernant son existence et la manière dont nous pouvons nous laisser guider par elle, cette compréhension étant, elle aussi, de même nature partout dans le monde.

C'est la raison pour laquelle il existe une sorte de communauté d'Esprit unissant tous les mystiques du monde entier. Plus il y aura de chercheurs sincères et plus ce lien sera puissant, ce qui contribuera au développement des moyens d'expression de la conscience collective.

Ceci justifie que nous devions, chacun à notre niveau et selon nos possibilités, travailler de manière consciente à notre propre évolution matérielle, émotionnelle et spirituelle. Pour ce faire, les moyens ne manquent pas. Au minimum, chaque événement est, pour nous, l'occasion de méditer et de réfléchir davantage sur le sens que nous pouvons donner à notre vie, sur la manière dont nous pouvons enrichir la connaissance que nous avons de nous, et sur les moyens dont nous disposons pour arriver à nous révéler à nos propres yeux.

Ce faisant, nous apprenons à entendre ce qui, en nous, ne demande qu’à s'exprimer au travers de notre vie. Ceci, nous pouvons l'appeler de différentes facons : " Ame ", "conscience ", " Maître Intérieur ", ...Pour ma part, je préfère le nommer " Amour ". C'est cet Amour qui, à mon sens, peut nous ouvrir toute grande les portes de l'Absolu.



La Réincarnation Intemporelle

Tout être vivant est amené, un jour, à mourir. Par cette transition, son âme va réintégrer pour un temps l'Ame Universelle d'où elle est issue. Par la suite, suivant les règles du karma, elle pourra rester pour l'éternité dans cet état ou se réincarner afin se s'améliorer ou, dans le cas des Maîtres, de servir consciemment.

Sur le plan matériel, notre liberté de mouvement est contenue par les concepts humains de temps et d'espace. Sur le plan immatériel où règne l'Ame Universelle, par contre, ces concepts ne s'appliquent pas et les âmes sont libres d'évoluer en fonction de critères qui nous dépassent.

Suivant la loi de la réincarnation, un être humain meurt et son Ame quitte son corps pour, par la suite, se réincarner ailleurs et plus tard, dans un corps tout neuf. Cela semble logique. Pourtant, cette logique découle elle-même des concepts d'espace et de temps qui, nous venons de le voir, ne sont pas applicables une fois que l'âme a quitté le corps physique et a atteint un plan d'existence plus élevé.

En dehors de cette logique, on peut concevoir, pour l'âme, la possibilité de se réincarner dans un corps physique qui serait le même ou un autre, et situé dans un temps antérieur, simultané ou postérieur à celui qu'elle vient de quitter.

Une telle conception de la réincarnation permet d'expliquer un ensemble de phénomènes troublants tel que les mancies et les impressions de déjà vu, par exemple, ou encore d'éclairer sous un nouveau jour le concept d'archives akashiques.

Sur le plan relationnel, la sympathie ou antipathie naturelle que l'on éprouve vis à vis de personnes que l'on rencontre pour la première fois peut très bien se comprendre comme la trace de souvenirs de nos relations ou de nos ressentis antérieurs. C'est pourquoi on devrait toujours se demander comment il se fait que nous ressentions ces sentiments et si cela ne constitue pas quelque chose d'important sur lequel nous devrions réfléchir.

Pour ma part, j'en suis convaincu et essaie d'être attentif le plus souvent possible aux messages que la vie ne manque pas de me transmettra à travers ses meilleurs agents, c'est à dire les autres êtres vivants. En tant que telles, les autres personnes apparaissent véritablement dignes du plus grand respect, de part le message qu'elles transportent et la part de nous-mêmes qu'elle contiennent en elles.

Les respecter, c'est, quelque part, nous respecter nous-mêmes.


La Lumière Manifestée

Nous croyons que la Lumière Divine est absente du monde alors qu'elle est simplement absente de notre regard.

La Lumière est dans le monde car le monde est la Lumière manifestée.

Tout ce qui constitue le monde est la Lumière manifestée sinon cela n'existerait pas.
L'obscurité qui semble, parfois, habiter le monde, n'est que la projection de nos propres ombres.

Lorsque nous décidons d'effectuer un travail sur notre Lumière et sur nos ombres, le fait de savoir si l'obscurité habite ou non le monde n'a pas d'importance. Le monde est ce qu'il est et nos interrogations n'y changerons rien, du moins pas de manière direct.

Par contre, ce qui peut être modifié, c'est le monde qui nous environne.

Travailler à augmenter le rayonnement de notre propre Lumière Interne contribue à éclairer d'un jour nouveau notre propre environnement.

Nous devenons de plus en plus capable de percevoir ou de ressentir la Lumière qui existe en toute chose.

Nous devenons manifestement plus tolérant et apprenons a voir au delà des masques l'étincelle Divine qui vit en toute chose, que cela soit en nous ou autour de nous.



De l‘Idée à la Réalisation

Lorsque nous observons les réactions humaines, nous pouvons faire un curieux constat concernant la manière dont nous accueillions une nouvelle idée. En fait, très souvent, notre première réaction est négative. Il nous vient, en premier, et très vite, des raisons pour lesquelles cette idée ne pourrait pas être mise en pratique.

Cela vient sans doute du fait que nous vivons sur un plan terrestre (à prédominance négative) et que les idées nous viennent du Ciel, c’est à dire de plans plus élevés (à prédominance positive).

De ce point de vue, comment caractériser le plan terrestre sur lequel nous vivons ? Nous y rencontrons les réalisations de tous ceux qui, par le passé, ont concrétisé leurs idées. Tous ce que nous y rencontrons de tangible à été construit, directement ou indirectement, par l’homme à partir des matériaux que la nature nous a fournis.

Symboliquement, nous pouvons imaginer la terre entourée d’un cube dont la structure représente ce travail de concrétisation. Ce cube représente, pour beaucoup d’entre nous, un socle solide sur lequel est basé notre représentation du monde. Cette réalité tangible nous rassure car elle nous permet de construire et de prévoir notre futur. L’Idée, quant à elle, pourra être représentée par une flèche venant du Ciel et dirigée vers la Terre.

Les vibrations rencontrées par la flèche dans le Ciel étant plus rapides que celles dans lesquelles nous baignons sur Terre, nous constatons un ralentissement à l’approche de la Terre, voir même une désagrégation totale si la réaction dont je vous parlais au début du texte est trop forte.

Pour qu’une idée puisse être, un jour, réalisée, elle doit, d’abord, donner naissance à un projet.

C’est à dire que des personnes doivent accueillir cette idée, en discuter, et l’intégrer à ce qui existe déjà et, éventuellement, à d’autres idées qui sont arrivées en même temps par d’autres canaux. Ces personnes pourront être appelées courroies de transmission ou Canal du Cosmique.

Enfin, de ce travail de confrontation et de réflexion sortira un projet qui aura encore besoin de la participation active des mêmes personnes, ou d’autres, pour devenir une réalisation concrète.

De l’Idée au Projet, et du Projet à la Réalisation, on peut le constater, les maîtres-mots sont ouverture, organisation et participation. Autrement dit, Accueil, Structure et Service.

Plus symboliquement, il s’agit, pour nous, les mystiques, de rencontrer et d’utiliser dans notre vie de tous les jours, la Coupe du Graal, la Règle et le Compas de l’Architecte, et les Outils de l’Artisan-Ouvrier.

Cela nous permettra de faire en sorte que notre travail de chaque jour participe véritablement au Grand-Œuvre de la Vie.


Savoir et Connaissance"

Les savoirs se transmettent de l'extérieur, en prenant appuis sur les mots d'autrui.La Connaissance s'acquiert par un travail intérieur prenant racine au coeur même du Silence

L'Etre est silencieux car les mots du savoir sont inaptes à l'acquisition de la Connaissance ou Sagesse.La Sagesse peut s'acquérir par l'étude des livres des hommes, mais elle provient davantage de l'acte d'étude que des mots eux-mêmes.

L'acte d'étude exprime, en fait, un désir, un Appel, qui sera entendu par les Hautes Sphères de la Conscience. Une connection s'opère alors et la Constance et la Persévérance dans l'étude feront que la Connaissance apparaitra dans la conscience de l'étudiant.Il comprendra, il discernera, il évoquera en lui, et convoquera, autour de lui, les reflets de la Connaissance, reflets qu'il accueillera par la méditation.

Plus tard, les mots, ou tout autre forme d'expression, seront employés pour véhiculer l'Essence de cette Connaissance.Mais cette Essence ne pourra être véritablement et complètement captée que par des êtres qui auront éveillé en eux l'Ecoute Intérieure.

Ce n'est que dans ces conditions que le savoir peut devenir support de Connaissance.

Une chose que les Ecoles Initiatiques Véritables enseignent à leurs membres consiste en cette Ecoute Intérieure. Cette Ecoute Intérieure permet aux élèves de lire et d'interpréter les textes ainsi que les Rituels et les Symboles étudiés et pratiqués en fonction du niveau de Connaissance et d'Expérimentation atteint par eux sur le Sentier Initiatique.

C'est pour cette raison que, par exemple, même si tous les textes initiatiques étaient divulgués, la Connaissance, elle, resterait à jamais innaccessible à ceux qui n'ont pas développé les capacités nécessaires pour l'accueillir.

L'acquisition de la Connaissance suppose donc un travail qui ne peut donc être fait que par un Initié Véritable.




2. Philosophie relationnelle

Lettre aux déprimés
juillet 93


Si vous faites partie de ceux et celles de plus en plus nombreux pour qui la vie semble ne pas faire pas de cadeaux, ce texte s'adresse à vous.

Il y a peu, je ressentais comme vous un goût de trop peu, un creux, un vide, une dépression. Le langage humain a cela d'extraordinaire qu'il donne la possibilité de résumer une situation en un mot ou une image. Le mot le plus radicale pour exprimer la déprime, pour moi, c'est le trou.

Des trous, pris dans le sens de pièges, on en rencontre souvent dans la vie. On en perçoit certains, on ne se rend compte d'autres qu'une fois qu'on les a dépassés. Ceux-ci d'ailleurs, nous avons tendance à les oublier très vite. Mais ceux auxquels on accorde de l'importance, ce sont ceux dans lesquels on est tombé.

Parfois, ce sont des trous insignifiants dans lesquels on se prends juste le pied. Nous perdons l'équilibre quelques instants seulement et la situation est bien vite rétablie.

Mais il arrive que le trou soit plus profond. On se retrouve dans une impasse. C'est le piège dont on ne voit pas très bien comment sortir. Des trous de cette sorte, il y en a des tas. Le décès d'un être proche, la perte d'un emploi, des problèmes familiaux, sociaux, professionnels.... Souvent, c'est l'accumulation des problèmes et la fréquence de leur apparition qui nous font perdre pied.

Nous nous trouvons affaiblis, en surcharge et le dernier problème est aussi le problème de trop.
Alors, c'est la dégringolade. L'énervement, le stress, la déprime, l'alcoolisme, l’automédication, la drogue, laviolence, le suicide. Les réactions sont nombreuses, mais aucune n'est vraiment adaptée. Souvent, d'ailleurs, ce sont des sables mouvants dans lesquels ont s'enfonce de plus en plus. Alors, que faire? Où sont les solutions?

Pour répondre à cette question, je vais reprendre l'image du trou dans lequel nous sommes tous un jour ou l'autre amenés à tomber. Vous voici dans ce fameux trou. Vous êtes debout, au fond. Les parois sont hautes et abruptes. Vous essayez de sauter, de grimper mais vous vous épuisé et vous vous découragé. Puis vous vous résigné à la fatalité de votre situation. Vous abandonnez. vous démissionnez. vous vous couchez. La fin n'est pas loin.

Quittons pour quelques instants ce trou et voyons ce qui se passe en surface. Une première observation est que vous n'êtes pas seul. Il y a des personnes en surface. Certaines ne perçoivent pas votre trou, trop occupée à éviter les leurs. D'autres voient le trou mais ne regarde pas au fond, par indifférence, par peur du vertige, par habitude... Ces raisons, finalement, n'intéressent pas vraiment celui qui est au fond.

A ce stade de notre réflexion, une remarque s'impose. Si vous ne vous manifestez pas, vous réduisez fortement les chances que quelqu'un remarque le trou, regarde dedans et, éventuellement, participe à votre libération. Aussi, même si cela doit heurter votre orgueil, il ne faut pas hésiter à crier à l'aide. A un moment déterminé de notre vie, nous ne pouvons utiliser que l'énergie dont nous disposons. Si cette énergie ne suffit pas, un apport extérieur est indispensable. Il nous faut apprendre à utiliser les facultés d'autrui. Dans le langage courant, nous traduisons cela par des phrases telle que: L'union fait la force, il y a plus dans deux têtes que dans une, tous pour un et un pour tous. En un mot, c'est la solidarité. Mais si on ne l'appelle pas, cette solidarité a peu de chance de pouvoir s'exprimer.

Cela étant dit, retournons encore une fois dans notre trou, mais cette fois avec l'espoir que notre appel puisse être entendu par quelqu'un qui nous sera solidaire. Soudain, nous voyons un visage apparaître au bord du trou. Nous entendons une voix qui demande si nous sommes en mesure de nous lever et deux bras susceptibles de nous attraper. A ce moment, l'espoir renaît et nous retrouvons une parcelle de notre énergie. Un dernier effort pour se lever, sauter et attraper les mains de notre sauveur et nous nous retrouvons au bord du trou, à l'air libre. Nous remercions celui qui nous a libéré et essayons d'expliquer comment nous avons pu être assez stupide pour ne pas voir ce trou et y tomber. Nous apprenons que d'autres s’y sont laissés prendre avant nous. Un attroupement se fait et les commentaires vont bon train sur les dangers que peuvent représenter les trous.

Cette petite histoire est une allégorie banale qui, à l'échelle de la planète, doit arriver des milliers de fois à des milliers de gens chaque jours. J'aimerais toutefois, ici, formuler une prière: A chaque fois que vous aurez la faculté, seul ou grâce à la solidarité, de réglez un de vos problèmes, pensez au danger réel que ces mêmes problèmes peuvent représenter pour des personnes moins armée que vous.

Aussi, j'aimerai que, fort de votre expérience, vous songiez à mettre à côté des pièges que vous avez pu déjouer: Attention Danger! Cela demande fort peu d'énergie et est à la portée de chacun.
Partageons notre expérience de la vie et apprenons ensemble à déjouer les pièges du hasard afin d'apprendre à maîtriser
notre destin.

Je vous remercie de votre attention et prie pour que vous puissiez, en toute occasion, respirer à plein poumons l'air de la liberté.


Oser écrire

L'écriture était, jadis, un Art Sacré. Un dieu lui a même été consacré. Il s'agit de Thot-Hermès, censé en être l'inventeur.

En tant qu'Art Sacré, l'usage de l'Ecriture était réservé à une caste privilégiée de " prêtres " ayant reçu la formation appropriée pour pouvoir l'exercer selon les règles consacrées. Ceci explique pourquoi, durant très longtemps, seuls des représentants de l'autorité religieuse, à l'exception de quelques chercheurs initiés et discrets, étaient autorisés à produire et utiliser des documents manuscrits dans le cadre de leurs activités.

L'apparition de l'école et de l'imprimerie est venue modifier cette situation en permettant le développement massif des techniques d'écriture et de diffusion.

A notre époque, l'écrit est devenu un moyen banal de communication et d'information concernant quasi tous les secteurs d'activités humaines. Son utilisation s'est répandue et est ouverte à tous ceux qui veulent s'en servir. Toutefois, l'Ecriture reste un Art difficile pour qui accepte d'en suivre les règles strictes.

La banalisation de l'écrit a conduit à une profusion de productions de toutes sortes, abordant une infinité de domaines, cela avec un bonheur inégal en ce qui concerne la véracité, le style ou encore l’esthétisme.

On peut vraiment trouver de tout. Pour s'en convaincre, il suffit de visiter une foire du livre ou, plus simplement, de pénétrer chez un bouquiniste, et de prendre ainsi le risque de se sentir littéralement noyé par cette masse dans laquelle on a bien du mal à se retrouver. Chacun peut trouver ce qu'il désire, tant en ce qui concerne la forme que le contenu. En cherchant bien, vous arriverez certainement à rencontrer un auteur en accord avec vos opinions ou vos idéaux.

Face à cette abondance, un jeune auteur débutant est amené à vivre certaines interrogations fondamentales: Comment ne pas se laisser intimider par le nombre et, heureusement, l'excellence de certains auteurs du passé? Est-il possible de faire aussi bien qu'eux? Faut-il encore oser écrire?

Avoir envie de dépasser ces interrogations, c'est déjà, je crois, le signe d'un appel intérieur qui doit encourager le jeune auteur à persévérer dans la voie qu'il s'est choisi. Malgré tout, n'écrit pas qui veut et il faut laisser au lecteur la faculté de discernement et le droit au jugement qui sont les siens.

Il me semble que tout auteur sincère, qui écrit en utilisant autant son coeur que sa main, qui est convaincu de la justesse et de la véracité de ces propos, et qui réuni en lui les qualités littéraires suffisantes, se doit de franchir la barrière de ses doutes et d'offrir en partage le résultat de son inspiration.

Ce faisant, il ne se pose pas en concurrent par rapport aux auteurs qui l'ont précédés. Au contraire, il apporte ainsi sa contribution à l'élaboration et à l'élévation de cet impressionnant édifice que l'on nomme " Littérature ".

De plus, par le jeu de l'écriture, nous disposons d'un moyen éprouvé permettant de transmettre au lecteur sinon tout, du moins une partie du plaisir que l'on ressent en s'adonnant à la passion de l'écriture. Ceci constitue déjà une motivation suffisante pour franchir le cap.

Alors, pourquoi ne pas vous y mettre vous aussi?


L'Agressivité

De nombreux psychologues nous enseignent l'importance de la petite enfance dans la structuration de ce qui va servir de base aux comportements humains adultes.

Si leurs explications diffèrent concernant le mécanisme du processus intervenant dans cette structuration, les différentes écoles de psychologie s'accordent sur l'importance a donner à ce mécanisme, surtout dans les situations où les individus concernés éprouvent des difficultés d'ordre physique, psychologiques ou relationnelles qui perturbent le bon déroulement de leur vie actuelle.

En fait, ces difficultés se révèlent souvent être des occasions, pour les individus, de régler différents problèmes prenant source à un moment de leur vie, pour la plupart la petite enfance, et qui n'avaient pas, jusqu'alors, fait l'objet d'une attention adéquate.

Je me propose, dans ce texte, de réfléchir sur l'origine et le développement d'un comportement humain d'un type particulier: L'agressivité.

Comme tout comportement adulte, l'agressivité se traduit par des pensées, des paroles, des attitudes corporelles et des actes divers et variés dont l'assemblage forme un ensemble complexe. Toutefois, un objectif unique peut être dégagé de tous ces moyens d'expression: Celui de se libérer, sur autrui, d'un trop plein d'énergie. Autrui devient ainsi le réceptacle de quelque chose qui nous dérange à l'intérieur de nous-mêmes et que nous transmutons afin de pouvoir en effectuer le transfert .

Je pense qu'il est inutile de préciser que de diffuser notre agressivité de cette manière ne contribue en rien à nous en libérer. Au contraire, nous ne faisons que la développer davantage en incluant autrui dans le processus. Bien souvent, une agressivité exprimée vis à vis de quelqu'un entraîne une réaction de même nature et nous recevons en quelque sorte notre énergie en retour, un peu à la manière d'un boomerang, tant il est vrai que nous ne récoltons que ce que nous avons semé.

De plus, la situation, que nous avons ainsi crée va nous servir de prétexte pour nous complaire dans notre ressenti intérieur et il va y avoir un renforcement du processus psychique à l'origine de notre agressivité. Non seulement, on ne fait rien pour remédier à la situation, mais, en plus, on s'enfonce encore un peu plus.

Bien sur, nier ou refouler cet agressivité n'est pas non plus très utile car cela consiste juste à différer le moment où celle-ci va s'exprimer, en prenant le risque que cette expression soit plus forte, plus violente, et, surtout, de moins en moins maîtrisable. C'est ce qui se passe lorsque, dans une situation donnée, nous réagissons plus violemment qu'on ne le devrait logiquement.

Par cette réaction, nous libérons seulement un trop plein d'énergie qui devait, d'une manière ou d'une autre, s'exprimer. Le contexte devient alors prétexte.

Lorsque une telle réaction intervient trop souvent dans notre vie, cela finit par perturber les relations que nous avons avec notre entourage, des personnes que, pourtant, nous aimons du fond du coeur. Pour eux, et pour nous, il est temps d'amorcer un processus de changement.

Toutefois, il est bon de procéder par étapes car on ne démonte pas si facilement une programmation, car c'en est une, qui a été élaborée et renforcée durant tout notre passé, jusqu'à cet instant.

La toute première étape consiste à prendre Conscience de ces moments d'agressivité. On peut y arriver seul, mais il est toujours préférable, et plus facile, de faire appel à nos proches relations en leur demandant simplement de nous signaler les moments où nous dépassons les bornes.

La deuxième étape est l'Acceptation. Nous devons accepter les informations que autrui veut bien nous communiquer sur notre comportement, sans chercher à les nier ou à les réfuter.

Mais, aussi, nous devons accepter que, ici et maintenant, nous sommes comme cela. Personne n'est parfait et chacun, sur cette terre, à un travail a effectuer sur lui-même. Même si cela se voit plus facilement chez certains que chez d'autres.

La troisième étape est la Réflexion. Y-a-t-il des invariants dans les situations qui déclenchent l'expression de notre agressivité? Est-ce les mêmes personnes? Le même endroit? Le même sujet de discussion? En quoi ces invariants constituent-ils des éléments importants pour nous? Dans quelles autres circonstance les avons nous rencontrés et quelles a été notre réaction à ce moment là?

En sollicitant ainsi notre mémoire, nous prenons, peu à peu, conscience de nos programmations intérieures et nous devenons capables d'agir dessus. Ce sera la quatrième étape. L'exercice et l'application de notre volonté.

Si nous sommes incapables de changer le passé, nous sommes par contre capables de choisir notre futur. Nous sommes maître de notre vie et nous pouvons choisir le type de comportement qui nous convient le mieux.

Par exemple, colère et agressivité sont souvent liées. Il est indéniable que, lorsque on ressent de la colère, celle-ci doit s'exprimer. Mais il n'est en rien obligatoire que cette expression passe par l'agressivité. Il existe des tas d'autres possibilités. Les psychanalistes nomment ceci la sublimation, c'est à dire la faculté que nous avons tous d'exprimer nos ressentis intérieurs sous la forme de créations artistiques: peintures, dessins, textes, ......

Une autre possibilité, qui peut nous être offerte, est la pratique d'un sport ou d’un art martial. Le corps et l'esprit sont indubitablement liés. En apprenant à discipliner le premier, nous apprenons aussi à maîtriser le second.

Enfin, une troisième attitude possible consiste à mettre en place un processus de Transformation émotionnelle. Nous sommes en mesure de transformer nos ressentis négatifs en pensées positives simplement par la volonté. Comme dans les domaines artistiques ou sportives, cela demande une pratique régulière et un entraînement, mais très vite, on se rend compte, qu'en le voulant vraiment, les ressentis négatifs sont identifiés comme tel et transformés dans les ressentis inverses.

Par exemple, nous pouvons décider que tout acte de colère de notre part sera suivi volontairement d’un acte de générosité. Puis, nous multiplierons les actes positifs, ce qui laissera de moins en moins de place aux actes négatifs.

Ce « travail » pourra aussi être effectué concernant nos paroles et nos pensées. Progressivement, la négativité prendra de moins en moins de place dans notre vie.

Après tout, nous sommes maître de notre esprit et nous pouvons choisir les pensées, les paroles et les actes que nous voulons. Et la vie qui leur correspond. Pourquoi choisir la haine quand nous pouvons choisir l'Amour? Pourquoi choisir la guerre quand nous pouvons choisir la Paix?
Ainsi, la prise de conscience, l'acceptation, la réflexion, la liaison corps-esprit, la sublimation et la transformation, peuvent, si nous le désirons vraiment contribuer à rendre à notre vie sa vraie destination: L'occasion de vivre pleinement la Paix Profonde.



Retrouver l'Enfant

Tout être humain a été, au début de sa vie, un enfant.

Ceci est un constat dont le caractère universel devrait intéresser au plus au point tous ceux qui cherchent à défendre une certaine conception de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité.

En effet, l'universalité de cette observation lui confère une importance trop peu reconnue actuellement dans la contribution que chacun peut apporter à la connaissance du genre humain et, par voie de conséquence, de lui-même.

Or, cette connaissance est le point de départ obligé de tout travail s'inscrivant dans la reconnaissance de l'importance intrinsèque que tout individu renferme, quelle que soit son origine, sa nationalité, sa religion, sa classe sociale ou tout autre critère arbitraire de classification, de différentiation, voir d'exclusion.

Notre société, dans un souci d'ordre et de clarté, ce qui en soi n'a rien de préjudiciable, nous a progressivement habitué à l'idée que tout ce qui existe, y compris les êtres humains, devait être identifié, mesuré et classé.

Toutefois, contrairement aux objets, plantes et animaux, qui n'ont pas ou peu les moyens de se défendre, l'être humain, qu'il en ait conscience ou non, ne se laisse pas si facilement mettre en boite.

Quelque part, en lui, une petite voix se fait doucement entendre. Resurgissent, alors, les émotions et ressentis qui ont progressivement modelés l'univers affectif de l'enfant que tout être humain a été et est encore, quelque part, en lui.

Cette voix nous vient de notre petite enfance, de l'époque où, pour se construire une personnalité existentielle, l'enfant ressentait le besoin de la présence de l'Autre afin de pouvoir s'identifier.

L'Etre humain est principalement un animal social et relationnel. Il a besoin de son quota de relations pour survivre. Plus ces relations sont riches, variées et différentes, plus son évolution sera complète Cela, la plupart des enfants le ressentent et recherchent d'instincts un maximum de relations La peur de l'inconnu ne leur est communiquée que plus tard à travers l'"éducation"que les parents ou les proches leur donnent.

Malheureusement, nous faisons passer, dans cette éducation, nos propres peurs et nos propres ressentis. Et l'enfant, reçoit, en tant que réceptacle, tout ce que on lui donne, sans discernement.
Bien sur, ceci se fait au départ de bonnes intentions, celles qui, parait-il servent de pavés à l'enfer. Nous voulons protéger les enfants des souffrances que nous avons dû nous mêmes subir, sans nous rendre compte que, en agissant de la sorte, nous ressuscitons ces souffrances et les communiquons à notre entourage, principalement ceux que nous voulons protéger.

Mieux vaudrait laisser l'enfant choisir ses propres expériences. En fait, l'observation attentive nous permet de constater qu'un enfant est beaucoup moins stupide qu'on ne le pense habituellement.

Ainsi, par exemple, s'il ressent qu'un chien est méchant, il nous demandera, par ses pleurs et son comportement, de l'éloigner de cette source de danger. Au contraire, il ressentira instinctivement une attirance pour le chien qu'il pressentira comme gentil.

Que fait l'adulte en exprimant ses propres peurs? Il éloignera l'enfant du chien, que celui-ci soit méchant ou gentil, et communiquera sa peur aux deux, provoquant leur réaction. L'enfant va pleurer et s'énerver, le chien va aboyer ou grogner. L'adulte va pouvoir renforcer ses trois images: Celle du chien dangereux, celle de l'enfant qu'il faut absolument protéger du monde extérieur et la sienne, celle de l'adulte qui doit remplir son rôle de protecteur.

Pourquoi ne pas laisser la chance au chien et à l'enfant de communiquer, d'échanger, et, d'ainsi, évoluer? Pourquoi, dans le cadre des relations humaines, ne pas laisser sa chance à l’autre, à l'étranger au lieu d'écouter notre peur? Pourquoi ne pas essayer de retrouver cet état sans peur que, petit, nous ressentions? Qui cherchons nous vraiment à protéger en agissant de la sorte?

En fait, au lieu de protéger les plus faibles, c'est nous-mêmes, enfant, que nous cherchons à protéger. Mais, c'est impossible. On ne peut malheureusement pas modifier le passé. On ne peut que l'accepter et l'intégrer dans notre vie actuelle. On doit pouvoir, en tant qu'adultes responsables, accepter les expériences du passé, même les traumatisantes, et faire en sorte de trouver en elles ce qui peut enrichir notre vie actuelle. A ce moment, nous devenons vraiment capables de remplir notre rôle de guide et de modèle vis à vis de nos enfants, mais aussi vis à vis de tous ceux qui ont quelque chose à apprendre de nous.

Nous nous devons de rechercher et de retrouver l'enfant qui est encore quelque part en nous et accepter d'écouter ce qu'il a à nous apprendre. Ceci est vraiment riche d'enseignement pour nous même et pour les autres.

3. Philosophie politique et sociale


De l'usage de la liberté

Beaucoup de personnages illustres ont déjà fait couler pas mal d'encre au sujet de la liberté. Un grand nombre de personnes, souvent de manière anonyme, se battent jour après jour pour récupérer une parcelle de la liberté qui ont été épargnées par les applications d'idées fascistes ou néo-fascistes. Ces personnes continuent ainsi à bâtir la démocratie.

A notre époque, dans nos pays démocratiques, l'idée de liberté est devenue un droit constitutionnel. Celui de penser, de prier, de parler, d'écrire et d'agir en accord avec les lois et règlements qui protègent la liberté d'autrui.

Nous avons de la chance. Oui! Nous avons beaucoup de chance de vivre dans un pays engagé depuis longtemps déjà sur le chemin de la démocratie. Il nous aura fallu une révolution et deux guerres pour que se construise ce terreau qui constitue aujourd'hui notre environnement. Qui en a encore conscience ?

Nous profitons des fruits récoltés, mais nous n'avons pas assisté aux efforts qu'il a fallu fournir pour planter les graines et pour que quelques arbres jaillissent du sol.

Nous autres, les jeunes, avons l'excuse de n'avoir pas connu les horreurs de la guerre. On ne peut évidemment pas nous reprocher d'avoir oublié quelque chose que nous n'avons pas connu. En tout cas, c'est ce qui se dit et s'entend. Pourtant, cela doit-il nous enlever notre capacité de décider en futurs adultes responsables de quoi sera faite notre vie? Notre inexpérience ne doit pas servir à nous aveugler. Nous devons apprendre, ou, pour certains, réapprendre à écouter nos aînés. Ce ne sont ni des sages, ni des gourous. Ce ne sont que des hommes et des femmes qui ont, avant nous, empruntés les chemins de la vie, celui sur lequel nous nous trouvons nous-mêmes désormais.

J’entends très souvent dire que le monde change, évolue. Ceci est vrai et de plus en plus vite. Mais le chemin ne change pas. Seul le paysage se modifie. Et peut-être aussi notre manière de l'appréhender. Nos parents et grands-parents avaient une certaine manière de regarder et de voir le monde. Avaient-ils tort ou raison? Devrions-nous avoir les mêmes attitudes? Sincèrement, je suis convaincu que non. Oui! le monde a changé. Oui! Quelque part, nous ne sommes plus les mêmes. Nous devons nous adapter à un monde sans cesse en mouvement. Alors, les réponses ne sont plus les mêmes.

Mais, il y a quelque chose que nous ne devons pas oublier. Ce sont les leçons du passé. Ces leçons, nos parents et grands parents, que l'on qualifie parfois d'illustres vieillards, les ont apprises à l'usage, et, parfois, à coups de bottes et de fusils. On a voulu leur inculquer l'obéissance aveugle. Leur réponse à été la liberté de résister. On a voulu leur inoculer la haine, Ils ont réagi en développant l'amour et la solidarité. Bien sur, pas tous. Et, pas tout le temps.

Mais qui peut prétendre, dans un tel contexte, dire non à la violence, à la haine, au racisme, aux outrages. Dire non à la peur et à l'abandon. Certains ont voulu avoir ce courage là. Beaucoup ne sont plus là pour nous le raconter. Alors, profitons du témoignage de ceux qui nous sont restés et avec eux, apprenons à dire oui. Oui à l'Amour, oui à la fraternité, oui á la solidarité, oui à l'entraide, oui au respect de tous les êtres vivants. Nous en avons le droit, nous en avons le devoir, c'est notre vie qui est en jeu.


Sports et intégration sociale


A. Le sport en tant qu'outil d'intégration psychologique et sociale

D'un point de vue général, la pratique d'un sport constitue un des éléments permettant à tout individu, surtout s'il est jeune, de se créer un contexte dans lequel il puisse découvrir et développer ses capacités physiques. De ce fait, cette pratique lui apparaîtra vite comme étant un moyen efficace intervenant dans la recherche des points de repères utilisables dans l' élaboration de son identité psychologique et sociale, le sport servant alors d'outil de découverte et de valorisation de ses propres capacités.

Cette reconnaissance de soi est, pour le jeune, indispensable. Surtout dans un contexte où les autres sources de points de repères, l'école, la famille, le travail..., ont tendances à battre de l'aile. Cela est, bien sur, encore plus valable dans le cas de jeunes immigrés de première ou seconde génération pour lesquels l'appartenance à deux cultures crée des difficultés supplémentaires.
Dans ce contexte, favoriser la pratique d'un sport par les jeunes fait partie des initiatives à développer dans le domaine de l'intégration sociale.

B. Du sport individuel au sport collectif Des avantages supplémentaires

Les sports collectifs en général, et le mini-foot en salle en particulier, offrent aux participants des possibilités de rencontres constituant un terrain favorable à l’apprentissage de l’intégration sociale.

Ceci est important à souligner dans la mesure où le jeune participant choisi de sa propre initiative de quitter pour un certain temps le domaine de la rue, où il vit un semblant de liberté, pour s’inscrire dans un championnat, c’est à dire un lieu ou il va rencontrer un ensemble de contraintes qui lui seront imposées.

Ces contraintes, il accepte de les respecter dès le départ, et durant toute la durée du championnat. Sinon, il court le risque de se faire exclure, c’est à dire de perdre le bénéfice de sa démarche. Cet aspect souligne l’importance de l’intérêt suscité chez le jeune par l’activité proposée. Plus cet intérêt est élevé et plus la motivation du jeune à s’intégrer au sein de son équipe d’abord, puis dans l’organisation générale ensuite, sera grande. C’est pourquoi il faut veiller à entretenir le plus possible cet intérêt par un encadrement et un arbitrage de qualité, un nombre suffisant de rencontres, la publication des résultats, l’organisation d’une journée durant laquelle auront lieu les finales et remises de coupes, etc..

Un autre élément dont l’importance est à souligner est que, dès le départ, le championnat doit être conçu de manière à favoriser les rencontres entre jeunes provenant de milieux culturels différents. En cela , il constituera donc un bon prétexte pour ceux qui, parmi les jeunes, ont vraiment envie d’aller vers l’autre mais sans trop savoir comment faire.

C. Un aspect important : la prévention

Le championnat de quartier tel que nous le concevons s’adresse en priorité à des jeunes provenant principalement de quartiers défavorisés constituant un cadre adéquat au développement de la délinquance. Dans ce contexte, il devient primordial de développer des attitudes préventives de base destinées à éviter la dérive sécuritaire découlant du sentiment d’insécurité vécu par une partie de la population face à cette délinquance, sentiment responsable souvent de généralisation trop rapide.

Pour ces jeunes, un championnat constitue un élément important de prévention en tant qu’ alternative á la rue dans la mesure ou il est rendu possible de les rencontrer plusieurs fois par semaines. Cela leur permet de se créer d’autres points de repères, de développer un esprit d’équipe, de camaraderie, de cohabitation tout en les détournant de l’ennui afin qu’ils ne créent pas d’ennui.

La participation de jeunes inorganisés à une activité structurée de ce genre constitue, pour eux, un pas décisif vers une véritable intégration et une initiation á la citoyenneté, c’est á dire à la participation de la vie sociale.

En fin de compte, le jeune doit se sentir sollicité, reconnu et valorisé. Son appartenance à une équipe doit constituer pour lui un élément de reconnaissance sociale lui permettant de se construire une image de soi positive symbolisant la place qu’il peut obtenir dans la société.

D. De la nécessité d’une structure organisée

On s’en rend compte aisément, la préparation et le suivi de ce genre d’activité demande un travail constant de la part des personnes responsables de l’organisation. Il apparaît de plus en plus comme essentiel qu’un encadrement administratif adapté doit se mettre en place afin que l’improvisation inévitable du début laisse peu à peu la place à une organisation concertée capable de conserver un maximum de traces de chaque situation rencontrée afin de profiter pleinement de l’expérience ainsi accumulée.

Cela d’autant plus si on veut dépasser le stade du projet essentiellement occupationnel, centré sur le remplissage du temps libre, pour finalement déboucher sur un projet à vocation pédagogique contribuant réellement á l’apprentissage de la vie sociale et d’une certaine idée de la démocratie vécue au jour le jour.

De plus, cette plate-forme administrative doit permettre à la structure de s’ouvrir davantage vers l’extérieur. En effet, tout travail sérieux de prévention se conjugue au pluriel en s’intégrant dans le tissus social du quartier auquel il s’adresse.

Cela parait indispensable, malgré le fait qu’une action en partenariat est coûteuse en énergie, en temps, en argent et en compétence dans la mesure ou elle demande une préparation , une concertation et un suivi régulier. Il apparaît de plus en plus urgent de défendre des projets incluants des groupes de commerçants, des groupes de jeunes, des comités de parents, le monde associatif et les pouvoirs publics. Il est primordial d’expliquer le programme d’actions, de présenter le bilan et de rendre de plus en plus visible les résultats de ces actions.




dimanche 8 février 2009

SPIRITUALITE CHRETIENNE~


Sur le site http://clubchretien.free.fr/spiritualite_chretienne.html

Travaux de Mimi Cassis. Avertissement de l'auteur.

Mon seul but dans la vie, c'est la Quête de la Vérité. Qui dit quête, dit Connaissance, et la Connaissance est infinie. Je frappe à toutes les portes pour apprendre la Gnose que Notre Seigneur a transmise à ses Apôtres et qui a été si bien conservée, par la Tradition Orientale Orthodoxe, dont les 3 tomes de Gnôsis écrits par Boris Mouravieff (Edition A La Baconnière). Ce n'est certainement pas du prosélytisme. On ne peut pas forcer les gens à apprendre et ce n'est d'ailleurs pas mon objectif. J'essaye d'être utile aux personnes qui aimeraient partager ces longues recherches que je fais, puisque j'ai la possibilité de le faire.

En plus, on ne peut parvenir à l'Amour que par le chemin de la Connaissance. Qui dit Connaissance dit Amour et vice versa.

Mimi Cassis (Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques).


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